Nous ne serons jamais pardonnés
décembre 1, 2009
29.01.09. parmi les signes d’un monde toujours malade des mêmes démons, la réintégration de l’évêque négationniste Richard Williamson par le pape Benoit XVI // et la nausée devant l’absence de condamnation ferme des Etats (on se souvient, par contraste, de la levée de boucliers ayant suivi l’élection en Autriche du sinistre Haider), des médias, dans un climat général d’indifférence, ou, au mieux, de décente indignation // comme si pareil acte ne concernait que la communauté juive, ou, au mieux, le cercle élargi de ceux qui se sentent aujourd’hui meurtis dans leur foi, voire dans leur « humanité » // comme si nous étions collectivement affranchis de tout rapport tant avec l’abjection, qu’avec ceux que nous pouvons, à nouveau, désigner comme juifs // un problème qui ne nous concernerait pas vraiment, en somme… // mais cette mise à l’écart du scandale souligne l’ampleur de notre lâcheté, de notre mauvaise conscience, de notre antisémitisme plus ou moins larvés // pardon, pardon pour nous, pardon pour moi
et que nous soyons quelques uns, ou nombreux, à nous indigner, voire que Mgr. Richard Williamson se trouve finalement sanctionné d’une manière ou d’une autre, ne change pas grand’chose à l’affaire: le Pape, originaire de Münich, élu par un collège représentatif de notre temps, agit en toute connaissance de cause