Ni fiction, ni réel

décembre 1, 2009

Il n’y a ni fiction, ni réel, seulement parler au lieu de se taire, selon la loi du moindre effort.

Certains pensent que la difficulté de la tâche qu’ils accomplissent en garantit la légitimité. J’ai, quant à moi, appris à voler au-dessus de mon corps, sans me soucier de la valeur des choses que les autres ne savent pas faire. Je me suis exercé dans le plus grand secret, avec acharnement, durant de longs mois, enfermé dans le placard de ma chambre, mangeant et dormant à peine, ne buvant qu’un peu d’eau salée, respirant au bord des poumons, jusqu’à ce que je me soulève en plantant mes ongles dans ma nuque. J’appartenais donc à la famille des jeunes princes, car l’isolement convoque tout un peuple de présences invisibles, que l’impossible arrache vivants au monde.

Autour s’élève une structure qui marque la limite entre dehors et dedans. Les arêtes métalliques de cette construction sont télescopiques, des tiges de segments creux, reliés les uns aux autres par une substance grasse, dont la progression impérieuse, scintillante, est si rudimentaire qu’elle suffit à produire l’espace et le temps, sauf dans les angles qui semblent sur le point de se disloquer, emballés de toile isolante jaune, comme sur les scènes de crime.

>°;;~ Là où elle se tient, se trouve un étranglement. ~;;°<

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