pour Thierry Laus
décembre 1, 2009
Une même goutte d’eau tombe, tombe, tombe, tombe, tombe. Sans pour autant s’expliquer, ça pourrait commencer par une naissance, ou alors par la description qui montre le cul osseux du vieux et ses testicules de taureau au bord du lac, dans la chambre d’hôtel sans rideau, durant le voyage de noces, le vieux dont l’odeur de savon Gitane Espagnola poivre le sperme que la fille avale. Ce serait le premier soir. Devant la maison blanche, les roseaux seraient immobiles au bord du ponton, on entendrait les grenouilles et la voix lointaine du père de la fille, réplique du vieux qui la baise en ce moment, déverser en allemand des ordures au fond de sa tête, sa petite tête congestionnée aux longs cheveux noirs, puis il y aurait la suite, dans la tempête délabrée qui déclenche la nuit sur les lacs d’altitude, à chaque coup, la nuit plus rouge, les feuilles pourries, aspirées par l’embrasure jusqu’à la roselière, et là, quelques vêtements d’homme, une chemise, un pantalon, des chaussettes, un slip, impeccablement pliés sur la chaise, tandis que le corps gonflé de la fille cogne, déborde, tandis qu’elle cherche à tourner, à se mettre hors de portée, sur un profil dépourvu d’orifices, et, qu’en crevant, elle laisse sous elle des traînées.
Keep these areclits coming as they’ve opened many new doors for me.