Geronimo Christmas

juillet 12, 2012

Tu m’écoutes? Ras-le-bol de me répéter. Je m’appelle Geronimo Christmas. Condamné pour meurtre. C’était pas ma faute. J’ai tué, oui, mais par amour.

J’ai toujours voulu être boxeur. La première fois que je me suis trouvé face à un enculé de cette envergure, il était en train de crever. Il avait lâché la rampe et là, dans ses glaires, il ressemblait à tout ce qu’on voudra dans l’ordre des mammifères, à tout sauf à un père. Un père, chacun voit de quoi il s’agit. Pas besoin d’insister…

Je me suis mis à mon compte dès que j’ai pu. Boxeur. Point barre. Je ne suis pas allé à l’école. Allez chier, la question est réglée, que voulez-vous que j’en aie à battre, y’avait pas vraiment d’école dans ce quartier où je me suis fait les muscles à ramasser des canettes de soda, du cuivre. Durant quoi ? Dix, douze ans ? Quoi ? Tu me causes ? Il faudrait que j’apprenne la différence entre durant et pendant ? Tu me prends pour qui ? Je sais la différence entre durant et pendant, je sais l’élégance des gueux et la vulgarité des princes, je sais toutes ces histoires à dormir debout qu’on raconte pour enfumer les gens ; ouais, mon bon monsieur, je vais te dire, les bougres ne valent pas tripette. Je peux témoigner. Les avachis du compte en banque, je prendrais les uns pour taper sur les autres, je te les alignerais au mur, ces mariolles, ratatatatata, une giclée de plomb pour le peuple et pour ceux qui voudraient la ramener, ratatatata, si tu me demandais mon avis, le peuple, je te le passerais à la masse à cons, recto-verso, la massue à défriser les branques, putain, il faut se les farcir, toujours la gueule ouverte pour un rien, ça revendique, ça la ramène, il faudrait leur bloquer la poussée d’hormones, empoisonner l’eau mondiale, je sais pas, moi, y foutre un stérilisant, un truc qui te drogue massif la populace, qui leur déglingue l’ADN, irrémédiablement, qui te les moutonnerait agneaux polis, les machos, les matrones, dès que ça leur pousserait du poil aux pattes ou que ça leur bourgeonnerait aux nibards !

Je me souviens d’une fois que je voyais les autres gamins revenir de l’école, avec cartables, parents aftershave, chiens-chiens à leur mémère, le défilé devant la maternelle, les petits monstres et leurs géniteurs à manivelles chromées, sacs croco et jantes alu, les tifs rasés deux doigts au-dessus du col de chemise, je me suis dit comme ça, Geronimo, tu ne ressembleras jamais à cette race d’hommes, toi, t’es une pièce unique. Tu viens du centre de la terre, de chez monsieur le Diable. Putain, j’étais pas vieux à cette époque, le père venait d’avoir son accident, on venait de faire flamber aux funérailles, et je me tortillais le short sur ce trottoir, à regarder la marmaille à l’Oncle Sam, et là, tu me croiras si tu veux, d’ailleurs t’as intérêt à pas me contrarier, là, tout miteux, tout orphelin, j’ai commencé à aller mieux.

Je croyais rêver ! Sans rien demander à personne, je me suis mis à faire comme bon me semblait. Fini de demander s’il vous plaît. Je me bonifiais sauvage, et rapido presto. J’allais pas attendre la médaille du mérite, quand même ! J’allais pas attendre qu’il me pousse du gras et des verrues, voir ma gonzesse sur le canapé avec la matrice qui lui sortirait des cuissardes, et jaunir, mauvais, les portraits de famille qu’on aurait découpé pour faire riche dans un torche-cul pour starlettes. J’allais pas attendre qu’on me mette à genoux pour bouffer ma propre merde ! Fallait y aller sans tarder, sans réfléchir, une bonne fois pour toutes, serrer la pogne, lécher le cul à monsieur le Diable qui allait me mettre chaque jour un steak sur la table. Nom de Dieu !

Depuis, avec toutes ces flammes autour de moi, je n’ai jamais plus eu envie de me foutre en l’air, plus jamais je n’ai fait la queue avec les branques affamés, les autres marmots du quartier, plus jamais, eux qui recevaient l’avoinée quand ça coinçait en fin du mois, et moi qui avais un père crevé comme pneu d’occase, eux qui se mangeaient des mandales quand le salaire se faisait maigre, tout ces petits cons qui faisaient les bonhommes sur le pont, la trogne au beurre noir et qui n’en finissaient pas de frimer pour épater la galerie, qui jouaient à leur roulette russe du pauvre, à qui se foutrait en bas. Jamais, pas une seule fois, je n’ai songé me jeter en plein hiver dans la rivière Pissa.

Attention, faut pas croire ! Je n’ai peur de rien ni de personne, et surtout pas de me noyer ou de me rétamer la gueule façon paralytique avec une paille pour se gratter le dos, ensuite et jusqu’à la fin des temps. Ce qui me retient, c’est les crocodiles. Le Diable et les crocos font pas bon ménage. Personne ne sait ces choses. Le Diable et les crocos, c’est un peu comme qui dirait l’eau et le gaz, tu vois, en gros, c’est un peu deux mecs qui se tirent la bourre depuis la nuit du monde. Alors me faire bouffer par l’un de ces salopards qui pullulent au fond de la rivière Pissa, merci bien.

Maintenant qu’on y a construit des villas et des casinos, on respire mieux. Mais il n’y a pas dix ans, je te dis pas la pataugeoire à sauriens ! Cette zone, il a fallu la démurger et la démoquer à la pelleteuse pour y visser des tours et des musées. Couille, c’est beau maintenant, rien à voir avec ce que c’était au temps de mes loqueteux ancêtres du Bayou séminole que j’emmerde, ceci dit au passage. Le progrès s’est chargé de leur donner tort. Le folklore tambourin et toute cette merde, on l’a dégagée à la pelleteuse, ça a juté joli, fallait les voir se traîner au coin des marécages et jusque sur les trottoirs du centre ville et sous les ponts, ces enculés de laissés pour compte, toute ma famille, les cousins, les parents et mon père avec son blase de bestiau totem, je leur chie à la raie, texto, je leur chie dessus à ces sangsues d’allocs, non mais faut pas déconner !  Bon. Je sais. J’y pige que dalle à ces trucs et je m’en branle, surtout ça, surtout maintenant, au moment de prendre le train pour Liverpool. Non, pas ce Liverpool, l’autre, vers Key West. Et là, dans ce wagon, je ne trouve rien de mieux à faire que d’écrire un truc qui sera une lettre comme jamais vu, un machin qui n’est pas de l’écriture mais plutôt quelque chose qu’on fait généralement avec le cul ou les poings, un truc de barre de fer et de lubrique baston. Reste à trouver quelqu’un à qui l’envoyer.

Bref, malgré les conseils de monsieur le Diable, je me serais foutu au jus si je n’avais pas peur des crocodiles qui pullulent entre les immeubles, entre les golfs, ça malgré le bling, les bagnoles autostrades à macadam dix-huit voies, car rien n’y fait, le saurien pullule encore et toujours, presque exterminé le voilà qui revient par la petite porte, balancé aux chiottes par une gravosse à coke et chihuahua peroxydé un soir de déprime sur Ocean Boulevard, il pullule, le lézard, il se faufile dans les égouts, il bouffe les joggers, il biberonne direct à la source de jouvence qui tombe aussi des lustres, directement sur les millionnaires, ces momies qui prétendent en avoir, je veux dire en avoir dans le slip, avec cravate et grosse voix de stentor, putain, ne me faites pas chier, bande de connards à mèche, je vous chie à la gueule tout pareil, je conchie vos descendants, vos femmes et vos yorkshires, je vous chie dessus et j’irais chier dans vos tiroirs, dans vos bottes et dans vos plumards macrobiotiques.

Le train m’emmène à Liverpool. J’ai le trouillomètre à zéro. Les foies. Voici donc cette pouffiasse dans mon compartiment, guibolles croisées sur fion à foutre, qui mate quelque chose d’invisible derrière ce qui se voit. Le train file au sud, vers mon prochain combat. Il se peut que les coups que j’ai pris dans la tronche depuis toutes ces années m’aient détraqué le ciboulot. Il faudra bien qu’un jour on l’invente, la machine à convertir le cerveau en images, sans perte aux jointures, pour que des mecs comme moi puissent s’expliquer. Mais d’ici-là, autant fermer sa gueule. Ou alors se faire passer pour plus futé qu’on est. Je prends un exemple. Nous, les Indioches, il paraît qu’on ne connaît pas le vertige. La belle affaire. Ce qu’il faut pas inventer pour se faire embaucher à trente-six étages au dessus du zéro absolu de la ville. Le zéro absolu de l’Amérique. Allez, quoi ! Les Indioches, ça a le vertige comme toi et moi, mais ça a appris à faire comme si, à faire la tronche de raie et le coup de poing, ça a appris, à force de se faire écorcher le fion à Alcatraz, ça sait quoi faire, quand il faut, et pas autrement. Alors quand un type se pointe dans le parages, et il y en a autant que nuées de moustiques dans le coin, tu le vois de loin, tu le reconnais à ses semelles crottées de brun, celui-là qui ferait passer un néonazi pour un Mahatma, un vitreux de la cornée, un méchant comme trois tiques, nostalgique de je-ne-sais quel portrait d’Adolf découpé au dos de quelle boîte de corn-flakes, ou joliment dessiné aérographe au cul d’une Grand Chevrolet descendant le boulevard, un comme ça, tu l’emplafonnes sans réfléchir. On est d’accord. Sans dire ouf. Tu le dézingues. Mais il y a plus sérieux. Voilà où je veux en venir… Je suis du genre enculé de première. Cette gonzesse, elle m’a filé la trique. Ca m’a mis de bonne, ensuite. De très bonne, même. Attention. Je suis pas méchant. Ce qui est arrivé, ça n’aurait pas dû. Mais commençons par le commencement.

Mantagora m’a demandé si je pensais raccrocher. Mantagora qui me pompe régule quand j’ai deux sous vaillants, elle m’a fait, comme ça, dans l’escalier que je descendais ce matin, mon sac de sport sur l’épaule avec les gants, la coquille, le calbut, le maillot blasonné folklo-séminole, tout le barda de champion en goguette, elle a lâché, « tu fais pas le con, Geronimo, tu me reviens les burnes en place et le ciboulot dans son bocal. » Je lui ai sorti ma tirade d’illuminé, histoire de la rassurer, je suis le fils du grand chef l’emplumé, et tout le baratin d’avant combat. Je lui ai fait ma danse, aussi, la parade nuptiale du corbeau. Il faut dire que depuis quelques temps, depuis que je me suis farci le Slovaque, un gonze monté locomotive, chevelu rouquin, et que ce fut un sacré bon combat de brutes, pas de cette jute cathodique qu’on vous balance aux heures de grande écoute, mais le machin confidentiel, la dérouillée d’amateurs façon clébards grand cru, un diamant pour l’œil, un miel pour l’âme, une boucherie à régaler le connaisseur, pas le connard de base, footeux, rugby, cricket, basquet, à battes molles, et autres gugusses à tafioles, et je n’ai rien contre les tafioles, chacun fout ce qui lui passe sous la pogne, chacun tringle comme il l’entend, depuis cette dérouillée, donc, je n’ai plus les yeux en face des trous. J’entends des abeilles. Je parle de moi à la troisième personne. Et je me suis souvenu de la première leçon de monsieur le Diable : « Mon petit Geronimo, tu es seul au monde. »

Mantagora salue Geronimo dans l’escalier, lui tapote les fesses au passage. Geronimo fait le con, lui roule une galoche mais il ne parle pas, il ne parle presque plus d’ailleurs à force d’avoir pris des pains dans la tronche, ne distingue plus entre dehors et dedans, entre la vérité et le mensonge, le vert, le bleu, le rose, les souris et les éléphants. Mais Geronimo tient encore quelques comptes, les mecs qu’il allonge sur le ring, les gnons qu’il encaisse, les prunes qu’il envoie. Maintenant, il voudrait juste que cette fille assise en face de lui, dans ce wagon pour Liverpool, Floride, et qui fait semblant d’en avoir gros sur la patate en jouant avec son alliance qu’elle fait coulisser le long de son doigt, enfile, retire, suçote avec une moue, cesse de lui mater les couilles, ou sinon, il sent que ce voyage va finir en eau de boudin, qu’il n’y aura personne, ce coup-ci, pour croire à son histoire de boxeur ramollo qui ne se souvient plus très bien, qui ne sait pas ce qui lui a pris de tringler cette greluche et de lui trogner la moule dans les chiottes jusqu’à ce que mort s’en suive, bleue de lèvre et révulsée de tripe quand le train entrera en gare.

Alors Geronimo se laisse emporter par une vague idée, une idée qui semble grimper une pente en traînant la patte ou une charrue, il se sent la tête grosse comme s’il était une femme en cloques assise à l’arrière de ce chariot qui l’emmènerait vers le sud, le long de la rivière Pissa de son enfance, à une à époque où il n’était pas question de trains et encore moins de bagnoles et de combats, juste elle, cette greluche qui serait à moitié lui, Geronimo, et à moitié n’importe quelle greluche, il dirait greluche pour montrer qu’il reste peut-être encore un peu plus de lui en lui que de femelle, il serait donc assis sur la ridelle, entre les fûts de bière et les sacs de patate, il aurait une quinzaine d’années, tandis que la carriole descendrait le fleuve, une vingtaine de kilomètres chahutés de guingois chaque jour de ce voyage en famille, une journée après l’autre et comme ça pendant deux semaines, lui et cette gonzesse qui serait un peu lui, un peu sa mère, un peu sa sœur, un peu toutes les femelles qu’il voyait suer dans les champs, au bord de la route et qu’il engrangeait au fond de l’œil en attendant le soir, pour se faire son cinéma d’agite-poireau, seul et tranquille sous les étoiles. Il serait cette fille en cloques dans un seul corps avec le fœtus qui serait sa vie future, voilà ce qu’il se disait et ce qui le faisait bander, c’était de penser au futur et que ce futur était une chose qu’on pouvait baiser. Alors il fermait les yeux, ça de jour pendant que ça bringuebalait dans la carriole, ou de nuit pas loin du feu de camp avec ses frères et ses sœurs, roulés en boule pour la nuit, que ce soit ici ou là, il voyait la merveille d’être vivant, Indioche ou ver de terre, peu importait, mais bel et bien pétant la santé et la vie.

Maintenant Geronimo se sent mal. Il ne dort que du bord des poumons. Ses souvenirs lui portent sur l’estomac. Il enjambe la fille qui s’est assoupie, et il va s’en griller une dans le couloir, se demandant si cette grognasse, il pourrait l’entreprendre et comment, s’il va devoir culbuter cette fille maintenant pour qu’elle enfante d’un môme qui lui donnerait un jour raison d’avoir suivi son instinct, d’avoir chopé cette salope dans ce train, d’avoir suivi son idée et les conseils de monsieur le Diable, « tu es seul au monde sur le ring et hors du ring, ici comme ailleurs, tu es seul et personne ne voit ce que tu penses ni ce que tu fais ».

Pas à tortiller du popotin, on applique la méthode à désosser, pas compliqué, on désosse le bestiau en face de soi de haut en bas en passant par les côtés, vlan et vas-y que j’emballe, charogne ! Mais pour une fois, là, ce serait autre chose, ce serait se risquer à produire du personnel hors de la zone balisée, à se laisser aller, à montrer ses sentiments, en gros, à rester maître de son destin, quoi, merde, on a tous droit à un destin. Alors Geronimo se dit qu’il pourrait se payer un extra de lucidité, soudain, une baise romantique avec naissance à la clé, que ce serait le moment de faire confiance à ces bouffées de fraîcheur qui lui frisent les rouflaquettes en matant cette fille assise en face de lui, dans ce train qui file en direction de Liverpool, pas le Liverpool chez les Britiches, hein, rien à voir, là, on vient de quitter Dehli, à quelques kilomètres de Miami, vers Vladivostok, en Floride.

Maintenant, oui, on file toute vapeur en direction de Gurgaon, banlieue de Liverpool, vingt bornes en suivant la rivière Pissa de son enfance. Donc voilà ce qu’il voudrait, Geronimo,  n’en faire qu’à sa tête dans la vie comme sur le ring, même si les idées qui lui passent par la tronche font des étincelles de pétard à délire, une sorte d’extase tiède qui le change en radiateur de fonte à cause de s’être fait trop allumer. Geronimo décide, ce jour-là, de tenir compte de ses pensées. Il empoigne la fille par le col. Il la traîne aux chiottes, la cale entre ses bottes. La gamine n’a pas le temps de comprendre que déjà il lui fout sa bite au triangle. Il la tringle en lui cognant la frimousse au sol, beng, beng, galope, galope, il cogne le cul de la fille qui fait sa bonne grimace geignarde, beng, il lui vide l’entraille et la laisse comme ça, groggy, incendiée, heureuse peut-être au fond de son coma, et il lui marche sur le bide pour que le futur bébé, si bébé devait naître de ce coup de foudre, se souvienne d’où il vient, qu’on lui raconte ceci ou cela, peu importe ce qu’on pourra lui raconter, qu’on lui fasse le coup du Greystoke, t’es un singe, gamin, mais ton papa, faut pas croire, il pétait dans la soie d’un manoir d’Ecosse, allez, t’es pas un remugle de poivrot castagneur et violeur de fiacre, nenni, t’es du genre noble avec pédigrée disparu, avec fierté d’Indien, c’est certain, alors qu’on lui mente, à ce gosse, autant qu’on voudra, il sentira bien quelle est la racine qui lui pompe des hormones le long de la colonne, il sentira que son squelette, c’est pas de la porcelaine fine, avec dentelle et poésie, mais qu’il descend de la lignée des maquerelles, des sauterelles et des enculés de basse-cour, point barre, pas à chier, il saura ce qui lui coule dans les veines, quel pétrole de tubard lui fait gonfler la trique, quel jus de forban. C’est ce que Geronimo se dit en piétinant le ventre de la fille, en lui pétant les dents.

Depuis, pas mal d’eau a coulé sous les ponts. Mon paternel, je l’ai enterré sous un arbre après avoir bouffé une poignée de ses cendres, puis j’ai mis le feu au reste, une bonne giclée d’essence dans le trou et vouh ! on n’en cause plus, envolé l’enculé, passablement d’eau a coulé sous les ponts, mais aujourd’hui, je me prépare à affronter un monstre, un Mexicain, une gueule d’ange, pas marqué pour deux ronds, façon danseur gominé de l’altiplano, un de ces mecs qui te tronchent tout ce qui bouge sans que personne n’y trouve à redire, un de ces mecs qui auraient très bien pu bouffer le monde mais qui se retrouvent boxeurs, eux aussi, on ne sait par quelle ironie du sort, boxeurs avec ceux aux oreilles de choux, au groin de porc, un de ces seigneurs fils de putes qui ressemblent comme deux gouttes d’eau à ce vieux salaud dont Geronimo a bouffé les cendres.

C’est ensuite que ça s’est gâté. Durant ce long voyage quand le paternel s’est fait écraser par un camion. Après ça, Geronimo ne compte pas les feux qu’il a allumés.

Nous voici début septembre, pendant la récolte du kelp, quelque part sur la route qui longe la rivière Pissa vers Gurgaon, en périphérie de Liverpool, Floride. La fille du wagon a été retrouvée, ça cavale avec sirène pin-pon tralala. Geronimo est loin. Il a passé ses gants. Le ring l’attend. La zone des miracles, où aura lieu le combat de trop, le dernier combat et la dernière magouille d’un sacré boxeur nommé Geronimo Christmas, fils du Diable, comme dit l’affiche noir et or, déchirée sur le trottoir, tout comme cette foutue lettre à la con.

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