twins
septembre 14, 2010
Une vie pour deux. Deux vies jumelles, parfaitement superposables, mais n’ayant aucun point commun. Soi dans l’autre, entièrement. Je vois encore cet enfant. Il apparaît chaque fois que je me laisse gagner par la rêverie, à la lueur d’une bougie, sur la vitre embuée du métro, ici ou là quand le regard se perd dans le lointain et provoque quelque chose d’infiniment sincère, pas une apparition, bien sûr, pas même une ombre ou je ne sais quoi, juste une émanation du corps dont la plainte s’élève sous forme de douceur. Puis, à l’instant de disparaître, alimentant pour des heures la peur de l’abandon se dégradant peu à peu dans l’angoisse de la mort, il ressuscite un bonheur qui ne vaut que pour soi. Jamais il ne sera l’image du passé. Il reste celle du présent éternel, cette plus vaste étendue que nous puissions concevoir.
Je ressens les mêmes choses en ce moment… C’est étrange…
je ne me fais pas non plus à l’idée du travail solitaire, partout ce ne sont que croisements et traversées, carrefours et voies rapides parcourues en tous sens